«La langue française est une femme. Et cette femme
est si belle, si fière, si modeste, si hardie,
touchante, voluptueuse, chaste, noble, familière,
folle, sage, qu’on l’aime de toute son âme, et qu’on
n’est jamais tenté de lui être infidèle.»
(Anatole France)
Jean Claude Denogens |
Journaliste de la presse spécialisée vinicole gastronomique
au Québec depuis1963.
- 1971 Fondateur et Grand Chancelier de l’«Ordre du Mérite Œnophile»
- 1972 Éditeur de la «Gazette des Œnophiles De Vigne en Bouche»
- 1999 Chevalier, 2004 Officier dans l’Ordre du Mérite Agricole français
- 1996 Cofondateur et Président de la FNACA-Canada, titulaire de la Croix de la Valeur Militaire.
- 2010 Concession de la Médaille Militaire.
- 2000 Fondateur et Président de l’Association des médaillés du Mérite Agricole français au Canada (A.M.O.M.A.)
- Membre de l’Académie des Lettres et des Arts du Périgord. (A.L.A.P.)
- Membre de l’association française des journalistes agricoles (A.f.j.a.)
- Membre de la Fédération Internationale des journalistes et écrivains du vin et spiritueux (F.I.J.E.V.)
Sites :
«Mon nez est une sentinelle qui avance sur le verre.
J’invite les vins fins de France, à se mettre à table.
Le don de notre belle langue française avec ses traditions
drôlatiques, reconnait aux œnophiles tout le « savoir » de mirer, de
humer et mettre, en accord la bouche qui goûte et la bouche qui parle.»
Au pays du Québec ma langue française est
belle.
Plus
belle qu’une autre? C’est la langue de Molière.
Ma
langue est riche, précise, élégante, harmonieuse cela me suffit.
Elle
est culturelle, romantique, savoureuse et 102 pays la cultivent.
Je
l’aime, pour son fameux esprit français, l’esprit de répartie, la liberté de
ton, la gauloiserie, la
convivialité, l’amour des femmes et du vin.
Je
l’aime ma langue, elle me fait goûter pour la bouche des autres.
Elle
me fait la diffuser à 5,000 kilomètres de la ville lumière Paris, et de mon
Périgord natal.
Elle
me fait l’écouter, elle me fait jouer de la musique et même chanter. Depuis
mon enfance en Gascogne terre de tradition, «Que sais-je?».
Je
lutte pour ne pas la perdre, je souffre pour la garder.
Je
l’aime pour l’avoir écrite mille fois dans les médias francophones du Québec.
Ici,
en Nouvelle France, elle est bien mal traitée la pauvre, voir torturée par les franglais.
Pour
la garder belle, pure, vivante j’ai adhéré à l’ALAP, il m’a fallu lire des textes bien écrits et encore lire,
relire des journaux, puis écrire des centaines de chroniques.
Il
faut être amoureux d’elle, et s’armer de courage, pour ne pas l’offrir aux
vautours, qui n’attendent que son agonie pour la dévorer, afin qu’il n’en reste
qu’un squelette appelé le franglais.
Tant que je vivrai ma belle langue vivra avec moi, tant que j’aurai des
lecteurs elle survivra.
Mais après moi, dans ma discipline vini-gastronomique, comment empêcher des nonophiles de l’anéantir?de polluer
les bons œnophiles, ces vrais
amoureux du vin.
Ceux
qui pratiquent et encouragent le franglais
affiche une indifférence à ma belle langue.
Alors,
citoyennes et citoyens, de la Belle
Province, gens de goût de la langue française au pays du Québec «On apprend à bien écrire en lisant des
textes bien écrits» (Victor-Lévy Beaulieu). Pour ma part je retourne à mes
justes et beaux mots si savoureux de ma
belle langue française!
«La plus belle langue du monde», cinquième langue la plus parlée au monde avec
274 millions de pratiquants, et deuxième langue aussi d’information
internationale dans les médias.
Au pays de Montaigne en Périgord, la Tour de Montaigne
au cœur de Montravel, ce coin de France enchanteur
ou jeune étudiant j’ai gambadé dans les vignes.
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A n’en pas douter, ce terroir a su
préserver tout le charme naturel que décrivait avec talent Michel Eyquem de
Montaigne (Ilidp. 229)
«Les vignes qui sont des jardins et lieux de plaisir, de beauté singulière et là
où j’ai appris combien l’art pouvait se servir bien à point d’un lieu bossu,
montueux et inégal.»
Au
pays de Montaigne la gourmandise est une vertu, car le Périgord est un pays de
Cocagne. C’est certainement dans le domaine de la gastronomie, que la région a
de quoi faire saliver d’envie le plus indifférent des voyageurs œnophile.
Imaginez un panier où voisinent truffes et foie gras, giroles, cèpes et confit,
charcuteries, noix et fruits, vins et liqueurs…
C’est
dans une jolie campagne, entourée de vignoble, que nous attend le plus célèbre
des Périgourdins, Michel de Montaigne, lire les fameux Essais c’est aussi être
amoureux de la langue française. Le journalisme mène à tout à condition… d’y
entrer!
Ici
au pays Québécois, depuis mon arrivé à l’âge de 27 ans venant de ma douce Dordogne
en Aquitaine, je me suis toujours senti pauvre malgré ma belle et riche langue
française parlée et écrite. Je me suis bien souvent trouvé dans un sentiment
d’insécurité au milieu des anglicismes et anglomanies Peu soutenu par la
majorité des gens qui la parle. Dans ce grand bassin de franglais, j’ai dû
nager entre deux vins durant ces dernières décennies, pour enseigner le
savoir-boire via l’œnophilie, qui ne s’embarrasse guère d’un vocabulaire pauvre
pas plus d’ailleurs que de phrases grandiloquentes.
Nous remarquons 45 ans après, que notre site sur
l’ŒNOPHILIE et sa gazette www.devigneenbouche.org
site
bien entendu francophone est plus lue par exemple en France, en Russie, en Belgique,
et en Suisse qu’au Québec.
Le beau vignoble du terroir de Montravel |
«Le Québec compte en 2015 une population d’environ 7,8 millions d’habitants. Il s’agit d’une population majoritairement de langue maternelle française (80%) qui comprend une minorité de langue maternelle anglaise (8%) et des communautés culturelles de fraiche date liées à l’immigration (12%) les populations autochtones comptent pour environ (1%) de l’ensemble de la population.
La Charte de la langue française,
adoptée en 1977, proclame le français langue officielle au Québec. Depuis son
adoption, elle a néanmoins permis au français de faire des progrès
considérables au Québec. On observe un attrait croissant pour le français et la
connaissance de cette langue est en hausse puisque 94% des Québécois déclarent
parler le français, dont 70% des anglophones.
Malgré ces progrès, les
objectifs visés par la Charte de la langue française sont loin d’avoir été
atteints. La concentration des immigrants dans la région métropolitaine de
Montréal et la très grande attraction de l’anglais exercent des pressions
considérables sur la langue française et entretiennent un vif sentiment
d’insécurité chez les québécois francophones. L’île de Montréal est passée récemment sous la barre de 50%, mais se situe à 67% si on englobe la grande
région métropolitaine. L’enjeu est de taille puisque cette région concentre
près de la moitié de la population du Québec.»
(Source Québec dans le monde.)