«Les Académies provinciales
sont les filles de l’Académie
française»
Maurice
Druon
Membre de l’Académie française (1966)
Ministre de la
Culture (1973-74)
Dieu soit loué
Alléluia!
Le Journaliste Périgourdin Jean Claude Denogens
élu le jeudi 3 septembre 2015
à «l’Académie des Lettres et des Arts du Périgord»
(ALAP)
Jean
Claude Denogens est désormais l’immortel d’une Académie provinciale, le
journaliste québécois d’origine française natif de Saint-Martin–de-Gurçon, spécialiste
vinicole-gastronomique a été élu jeudi le 3 septembre à Bergerac par ses pairs.
Le fondateur et Grand Chancelier de l’Ordre du Mérite Œnophile depuis 1963 au
Québec, se plait à dire que le Périgord peut s’enorgueillir de l’esprit et du
panache de l’ALAP. «Je suis heureux, dit-il, que cette élection académique
viennent de mon attachante Gascogne, et Bergerac est en Gascogne. »
Bergerac, rendue célèbre dans le monde entier par un certain Cyrano.
Bergerac est le fruit du mariage heureux de la terre et de l’eau.
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Septembre
2015, le temps des vendanges. Une douce quiétude imprègne les choses de la vie.
Le paysage que l’on regarde est pourtant très québécois. Les érables se
préparent, en ces tièdes journées, à revêtir leur parure de pourpre et d’or.
L’automne est aux portes, la nature se recueille dans la sérénité de l’été
mourant.
À Bergerac l’atmosphère au
repos se charge d’une sensuelle odeur de raisin mûr aux reflets rubis et
topaze. Depuis la verte douceur sur la Dordogne, dans un cadre luxuriant, un
arc-en-ciel, ce chemin du ciel, m’apporte une grande nouvelle. L’ALAP, Académie
des Lettres et des Arts du Périgord, vient avec ses sages de tenir séance: un enfant du pays, Jean Claude
Denogens, est élu. Cette joyeuse annonce est arrivée lors du festival des
premières couleurs d’automne qui enflamment les arbres.
Quelle plus belle invitation fin septembre que ce festival
des premières Couleurs du Québec, qui enflamment les arbres.
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Au
Québec, on a coutume de dire : être reçu dans une Académie des Lettres et
des Arts «ça ne change pas le monde sauf
que» y sont admis tous ceux qui en Périgord, savent écrire.
«Je lève mon béret de Gascon bien haut,
et je porte un toast à la critique qui louange et qui égratigne : je bois
à la santé de ceux qui m’ont aidé, soutenu, encouragé et si, comme je l’espère,
il en est qui m’ont combattu, je bois aussi à leur santé, ils ne m’ont pas été
moins utiles.»
Sous
le beau ciel de notre France, j’irai
revoir mon Périgord, c’est le pays qui m’a donné le jour, pour moi rien
n’est plus beau que l’amour du terroir et son académie. Pour le nouveau monde,
c’est un cadeau de l’ancien. Un fils de la vigne du Périgord est reconnu. Oui,
j’irai revoir mon Périgord, terre des hommes et terre de mon enfance. J’irai
revoir mon Périgord, y découvrir un art de vivre, y sentir les profondes
racines de l’homme resté lui-même à l’image de MONTAIGNE.
J’irai
revoir mon Périgord, sa cuisine et ses vins qui méritent leur évidente
célébrité. J’irai revoir ce berceau de mon éducation et de mon
instruction. J’irai revoir ce beau coin
de France, ses joies
simples, ses rencontres humaines, ses plaisirs de l’esprit et de l’âme. J’irai
revoir ma belle Dordogne et ses gabarres. J’irai revoir le Caveau de la Vinée
où j’ai été intronisé. J’irai revoir Sarlat, ville musée, patrie de la Boétie,
terroir de Jacquou le Croquant. J’irai revoir les vignerons, ces artistes qui
font le vin rubis et topaze. J’irai regoûter Bergerac, Monbazillac, Côtes
de Montravel, Haut-Montravel, Montravel, Pécharmant, Rosette et Côtes de
Saussignac.
J’irai revoir à Bergerac, Cyrano… vous connaissez?
«Quand on rit de mon nez je ne me fâche
pas,
je tiens que les grands nez ne sont pas sans appas,
et jamais un grand nez n’enlaidit un
visage...»
J’aime la belle Tirade des nez.
De quoi tomber en amour avec ces vastes paysages romantiques,
le long du majestueux fleuve Saint-Laurent.
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Lorsque je recevrai mon prix, à la prestigieuse Académie
du Périgord, je penserai à la chance
que j’ai eue de naître ici en Dordogne, dans le domaine de Couderc, aimable maison plantée au milieu des vignes,
zone libre pendant l’occupation, dans une famille de braves gens.
À la chance
d’avoir étudié un sérieux cours primaire à Saint-Martin-de-Gurçon, une bonne
base et une règle colorée de l’orthographe par la géniale institutrice Mme
Guillot : Ne riez pas «Toujours,
prend toujours un s, et dans le mot baptême, il faut péter sans faire de bruit».
Je penserai aux précieux stages de la vinification effectués dans les
principales régions viticoles de France, une farandole vineuse de notre belle France, dont celle de Bergerac, ainsi que celle d’avoir fait ma première cuisine
journalistique au Journal «La France», propriété alors du quotidien Sud-Ouest de
Bordeaux.
À mon service militaire dans les troupes aéroportées durant la terrible guerre d’Algérie, et
surtout la chance d’en être revenu vivant.
À l’inoubliable bonheur d’avoir
connu le réputé Secrétaire général des «médecins amis des vins de France», le docteur Jean Max Eylaud, poète
écrivain-vigneron Bordelais (devenu mon mentor).
Avant de faire le saut dans
ce berceau de la civilisation française d’Amérique, le Québec. Je
penserai à tous ces gens de la Nouvelle-France, qui m’ont accueilli et ont
facilité mes nombreuses tournées dans ce Québec, grand comme trois fois la
France, pour y défricher et y semer avec amour l’art de savoir boire les vins
français (la science œnophile).
Je
penserai également à cette récompense prestigieuse de la République
Française «Le Mérite Agricole» qui me fut décerné pour service marquant à
l’agriculture française. Merci aux éditeurs des hebdos, quotidiens et
magazines du Québec en particulier, qui ont fait confiance à ma plume.
Fondée
en 1963 par Guy de Lanauve,
l’Académie des Lettres et des Arts du Périgord (ALAP) a pour but de promouvoir, par tous les
moyens de diffusion et de propagande, les valeurs intellectuelles, littéraires,
artistiques, historiques, touristiques et scientifiques du département de la
Dordogne.
Siège social mairie de Bergerac
Blason de Bergerac |
Blason du Périgord |
À mes pairs de l’Académie des Lettres
et des Arts du Périgord.
À Annie Delpérier Présidente.
À ma femme Claire Denogens-Théberge, native
de la reposante région de Montmagny dans la Chaudière-Appalaches, Québec.
À mes amis, qui font rimer «cuisine et
vins» avec «amour».
À mes dévoués collaborateurs de la
Gazette des Œnophiles De Vigne en Bouche.
Je dédie respectueusement cette chronique.
Jean Claude Denogens
Officier
dans l’Ordre du Mérite agricole Français
Grand
consul de la Vinée de Bergerac
Membre
correspondant et Amis de l’Académie.