Monday, August 14, 2017

ÊTRE OENOPHILE ET ÊTRE GASTRONOME


L’origine du vin se perd dans la nuit des temps,
et l’art de bien boire est une récente acquisition
de la civilisation.
C’est sur le sol de notre pays que se récoltent les
plus beaux vins du monde, éloquents ambassadeurs
à l’étranger du prestige français.
D’où le développement de l’œnophilie.
Fruit de soins assidus, d’une tradition séculaire, d’un
long amour de la terre et de ses caprices, résultat d’une
 longue patience, les vignes soulignent les plus beaux
paysages de même que leurs vins accompagnent et
complètent les plus succulents repas.
La gastronomie a toujours été à l’honneur en France.
Elle est un culte à la portée de chacun.
Même un repas simple de qualité c’est de la gastronomie.

«Tout être humain, homme ou femme, a dans son palais
un œnophile qui sommeille. Il ne tient qu’à vous de le réveiller».
(Pierre Andrieu)

«Si la bonne cuisine coûte cher, la santé n’a pas de prix et le médecin coûte plus cher encore.»
(Maurice Saillant-Curnonsky)




Le docteur Gérard Debuigne, gastronome complet, et parfait œnologue, dans le «Dictionnaire Larousse des vins» définit l’œnophile comme une personne qui aime le vin et lui rend hommage.

Le docteur Jean-Max Eylaud dans son «Glossaire Vineux» écrit : ŒNOPHILE mot composé de deux mots grecs voulant dire : qui aime le vin et l’honore. Etymologiquement, ce vocable dérive de deux mots grecs : «oïnos et philos» N’est cependant pas œnophile un buveur simple de vin, moins encore un ivrogne. L’œnophile est l’amateur, le connaisseur de bons vins bus avec sagesse.

L’œnophile : qui n’est pas un œnologue la science du vin, est bien entendu celui qui aime le vin, mais à cette définition, il convient d’ajouter les nombreuses connaissances, autres que scientifiques, qu’implique l’amour du vin; connaissances historiques, géographiques, humaines, psy-chologiques, etc. L’œnophile n’est pas un buveur, il doit être un connaisseur et un amoureux de la juste mesure.

L’œnophilie : est ouverte à toutes les bonnes volontés, à tous ceux et à toutes celles qui désirent éprouver, par une dégustation mesurée et judicieuse, une volupté délicate et raffinée.

L’œnophile : est généralement aimable, naturellement souriant, car le vin favorise la convivialité, étant toujours « le premier invité » à notre table.

L’œnophile : est altruiste, il n’aime pas boire seul, mais en bonne compagnie, parce que le meilleur des plaisirs est celui que l’on partage.

L’œnophile : conte une anecdote amusante; il explique une expérience, décrit les nuances d’un nouveau vin avec une éloquence qui lui vient à la fois du cœur et des papilles : pour lui, le vin favorise l’accès à la joie de vivre.

L’œnophile : ne refuse jamais de partager une bonne bouteille avec un ami. Le vin lui inspire le respect, le rapproche de la mesure et l’éloigne de l’abus. Suivez-le, c’est un guide sûr qui vous indiquera les bonnes routes du vin.

La France vini-gastronomique
La gastronomie selon le professeur Georges Portmann de l’Académie de Médecine, grand maître de la chaîne des rôtisseurs, président de l’Association des Médecins Amis du Vin de France, est un des aspect les plus élevés de notre civilisation.

Être gastronome : c’est savoir apprécier la bonne nourriture et les bons vins comme l’on sait apprécier la belle musique et les beaux tableaux.

Être gastronome : c’est vivre en bonne santé pour être courtois, affable, généreux, heureux. Ces quatre qualités, éminemment appréciables entre toutes, font de ce gourmet un être unique et valent d’être proclamées à travers le monde moderne.

Être gastronome : c’est faire la preuve que l’on sait choisir ses aliments, qui servent excellemment  la santé du corps et de l’esprit. «La cuisine, c’est quand les choses ont le goût de ce qu’elles sont». (Curnonsky)

Être gastronome : c’est choisir son restaurant pour la qualité culinaire où une atmosphère et une honnêteté règnent dans l’art d’accueillir et servir le client.

Être gastronome : c’est se rappeler qu’il est doux de vivre autour d’une table féconde entre bons amis, et dressée simplement avec harmonie pour y savourer des plats mijotés avec amour, qui concourent à faire de l’amphitryon le personnage le plus attrayant.

La  France gastronomique

La France et ses spécialités régionales.

Être gastronome : c’est enfin aimer l’ail, l’échalote, l’oignon, l’huile de noix, l’huile d’olive, la moutarde de Dijon, les huîtres, les fromages, les asperges, les endives, les poireaux, l’artichaut, la Quiche lorraine, la Fondue savoyarde, le Velouté de cresson, les truffes, les cèpes, le foie gras du Périgord, le confit d’oie et de canard, l’Omelette aux truffes, le bifteck maître de chai, le chapon élevé au grain, les carottes, le gibier, le jambon de Bayonne, la truite au chablis, le poulet sauce blanche, la Choucroute alsacienne, les crevettes de Matane, le saumon, la tourtière, les pommes Sarladaises, le Cassoulet de Castelnaudary, le Pot-au-feu, les Tripes à la mode de Caen, les Cailles aux raisins, le coquelets aux girolles, le lièvre à la Royale, le Lapin à la moutarde, la Blanquette de veau, le filet de barbue, les Cochonnailles, le brochet au beurre blanc, le Homard à l’armoricaine, l’Entrecôte marchand de vin, les Perdrix au poivre vert, le Rôti de bœuf, le magret de canard aux girolles, les Tomates à la provençale, la Bouillabaisse, les Coquilles Saint-Jacques, les bons vins etc, sinon, il faudra renoncer au glorieux titre de «gastronome». 

Les Desserts : on est tenté de rappeler pour eux quelques règles de bases. L’harmonie des vins et des desserts est une bien délicate question. Les mets sucrés ont  tendance à  «écraser» les vins, qui paraissent en comparaison ternes et sans relief. La solution de facilité consiste le plus souvent à proposer un champagne.