L’origine
du vin se perd dans la nuit des temps,
et
l’art de bien boire est une récente acquisition
de
la civilisation.
C’est
sur le sol de notre pays que se récoltent les
plus
beaux vins du monde, éloquents ambassadeurs
à
l’étranger du prestige français.
D’où
le développement de l’œnophilie.
Fruit
de soins assidus, d’une tradition séculaire, d’un
long
amour de la terre et de ses caprices, résultat d’une
longue patience, les vignes soulignent les
plus beaux
paysages
de même que leurs vins accompagnent et
complètent
les plus succulents repas.
La
gastronomie a toujours été à l’honneur en France.
Elle
est un culte à la portée de chacun.
Même
un repas simple de qualité c’est de la gastronomie.
«Tout être humain, homme ou femme, a dans son palais
un œnophile qui sommeille. Il ne tient qu’à vous de le
réveiller».
(Pierre Andrieu)
«Si la bonne cuisine coûte cher, la santé n’a pas de prix
et le médecin coûte plus cher encore.»
(Maurice Saillant-Curnonsky)
Le
docteur Gérard Debuigne, gastronome
complet, et parfait œnologue, dans le «Dictionnaire Larousse des vins»
définit l’œnophile comme une
personne qui aime le vin et lui rend hommage.
Le
docteur Jean-Max Eylaud dans son «Glossaire Vineux» écrit : ŒNOPHILE
mot composé de deux mots grecs voulant dire : qui aime le vin et
l’honore. Etymologiquement, ce vocable dérive de deux mots grecs : «oïnos et philos» N’est cependant pas
œnophile un buveur simple de vin, moins
encore un ivrogne. L’œnophile est l’amateur, le connaisseur de bons vins bus
avec sagesse.
L’œnophile :
qui n’est pas un œnologue la science
du vin, est bien entendu celui qui aime le vin, mais à cette définition, il
convient d’ajouter les nombreuses connaissances, autres que scientifiques,
qu’implique l’amour du vin; connaissances historiques, géographiques, humaines,
psy-chologiques, etc. L’œnophile n’est pas un buveur, il doit être un
connaisseur et un amoureux de la juste mesure.
L’œnophilie : est ouverte à toutes les bonnes
volontés, à tous ceux et à toutes celles qui désirent éprouver, par une
dégustation mesurée et judicieuse, une volupté délicate et raffinée.
L’œnophile :
est généralement aimable, naturellement souriant, car le vin
favorise la convivialité, étant toujours « le premier invité » à notre table.
L’œnophile :
est altruiste, il n’aime pas boire seul, mais en bonne
compagnie, parce que le meilleur des plaisirs est celui que l’on partage.
L’œnophile : conte une anecdote amusante; il
explique une expérience, décrit les nuances d’un nouveau vin avec une éloquence
qui lui vient à la fois du cœur et des papilles : pour lui, le vin
favorise l’accès à la joie de vivre.
L’œnophile : ne refuse jamais de partager une bonne
bouteille avec un ami. Le vin lui inspire le respect, le rapproche de la mesure
et l’éloigne de l’abus. Suivez-le, c’est un guide sûr qui vous indiquera les
bonnes routes du vin.
La France vini-gastronomique |
La
gastronomie selon le professeur Georges Portmann de l’Académie de Médecine, grand
maître de la chaîne des rôtisseurs, président de l’Association des Médecins
Amis du Vin de France, est un des aspect les plus élevés de notre civilisation.
Être
gastronome : c’est savoir apprécier la bonne
nourriture et les bons vins comme l’on sait apprécier la belle musique et les
beaux tableaux.
Être
gastronome : c’est vivre en bonne santé pour être
courtois, affable, généreux, heureux. Ces quatre qualités, éminemment appréciables
entre toutes, font de ce gourmet un être unique et valent d’être proclamées à
travers le monde moderne.
Être
gastronome : c’est faire la preuve que l’on sait
choisir ses aliments, qui servent excellemment
la santé du corps et de l’esprit. «La cuisine, c’est quand les choses
ont le goût de ce qu’elles sont». (Curnonsky)
Être
gastronome : c’est choisir son restaurant pour la
qualité culinaire où une atmosphère et une honnêteté règnent dans l’art
d’accueillir et servir le client.
Être
gastronome : c’est se rappeler qu’il est doux de
vivre autour d’une table féconde entre bons amis, et dressée simplement avec
harmonie pour y savourer des plats mijotés avec amour, qui concourent à faire
de l’amphitryon le personnage le plus attrayant.
La France gastronomique |
La France et ses spécialités régionales.
Être
gastronome : c’est enfin aimer l’ail, l’échalote,
l’oignon, l’huile de noix, l’huile d’olive, la moutarde de Dijon, les huîtres,
les fromages, les asperges, les endives, les poireaux, l’artichaut, la Quiche
lorraine, la Fondue savoyarde, le Velouté de cresson, les truffes, les cèpes,
le foie gras du Périgord, le confit d’oie et de canard, l’Omelette aux truffes,
le bifteck maître de chai, le chapon élevé au grain, les carottes, le gibier,
le jambon de Bayonne, la truite au chablis, le poulet sauce blanche, la Choucroute
alsacienne, les crevettes de Matane, le saumon, la tourtière, les pommes
Sarladaises, le Cassoulet de Castelnaudary, le Pot-au-feu, les Tripes à la mode
de Caen, les Cailles aux raisins, le coquelets aux girolles, le lièvre à la
Royale, le Lapin à la moutarde, la Blanquette de veau, le filet de barbue, les
Cochonnailles, le brochet au beurre blanc, le Homard à l’armoricaine, l’Entrecôte
marchand de vin, les Perdrix au poivre vert, le Rôti de bœuf, le magret de
canard aux girolles, les Tomates à la provençale, la Bouillabaisse, les
Coquilles Saint-Jacques, les bons vins etc, sinon, il faudra renoncer au
glorieux titre de «gastronome».
Les
Desserts : on est tenté de rappeler pour eux quelques règles de bases.
L’harmonie des vins et des desserts est une bien délicate question. Les mets
sucrés ont tendance à «écraser» les vins, qui paraissent en
comparaison ternes et sans relief. La solution de facilité consiste le plus
souvent à proposer un champagne.
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