Sunday, March 2, 2014

LE COMTE ANDRÉ DE MONTPEZAT RECEVAIT LA CONFRÉRIE DES ŒNOPHILES DU QUÉBEC


C’est sous cet inoubliable accueil « du message littéraire et poétique du vin de Cahors » dans le Sud-Ouest de la France, que notre Ordre bachique Québécois, fût invité a prendre place au ban des vendanges du 21 Septembre 1975, proclamé du haut du balcon de l’Hôtel de Ville de Cahors. La messe fut célébrée en la cathédrale Saint-Etienne de Cahors puis, dans le Cloître ou notre Grand Prieur et Grand Echanson l’Abbé Bertrand Pomerleau concélébra très dignement l’Office.

Lors de mon compliment bachique, je me souviens avoir déclaré.
« Nous sommes les œnophiles venus du froid québécois,
Gent laborieuse et vaillante des vignerons quercinois,
Lorsqu’ on écoute votre Ode au vin de Cahors,
Vous honorez la plus traditionnelle Confrérie vineuse,
Du Sud-Ouest de la France. Car ce jour, vous nous prouvez,
Que vous défendez l’amitié avec le même bonheur
Que la qualité du breuvage précieux et rare du Quercy ».

Les confrérie bachiques, c’est l’à-côté folklorique, coloré, joyeux et quelque peu insolite du vin.
Ces confréries qui chantent la vigne et le vin, se réclament toutes d’antiques traditions parce que rattachées à un authentique folklore dont Rabelais reste le plus génial inspirateur.
Le profane n’en connaît guère que les apparats vestimentaires hauts en couleur et le cérémonial étrange des intronisations ponctuées par des festins généreusement arrosés. Chaque confrérie a son rituel, son hymne, sa lithurgie, ses insignes, colliers et diplômes, ses costumes, chapeaux,  cravates ou tabliers.

Chacune a ses dignitaires qui ont nom Grand Mestre, Grand Chambellan, Grand Chancelier, Grand Argentier, Grand Echanson, Grand Connétable, Grand Prieur, Grand Écuyer, Premier Jurat et j’en passe. C’est au cours d’un cérémonial périodique appelé chapitre que les récipiendaires parrainés par deux dignitaires de la confrérie sont solennellement intronisés. Pour être admis, il faut être de « bonne compagnie » et « d’honnête réputation » tout en étant à l’occasion gais lurons et en toutes circonstances courtisans des vins. Dans ce cas ci, la délégation de l’Ordre des Œnophiles du Québec se rendant à Cahors, a eu devant elle un personnage du vin « plus grand que nature ». Nous avons intronisé entre autre le Comte André de Monpezat. Ce fut le point d’orgue de notre séjour. Nous savions que la tradition bachique et chantante est solidement établie en France. Ces donc dans son Quercy viticole enchanteur que j’ai eu l’honneur d’adouber ce distingué et grand personnage du vin de France à Cahors.

Le Comte André de Monpezat, patriarche d’une illustre famille de la noblesse
du Sud-Ouest de la France depuis le XVIIe siècle, intronisé 
« Grand Protecteur des Ceps »
par le Grand Chancelier de la Confrérie des Œnophiles du Québec Jean Claude Denogens.

Illustre famille de la noblesse du Sud Ouest de la France depuis le XVII ème siècle, la famille Laborde de Monpezat règne sur plusieurs vignobles de Cahors au cœurs de la vallée du Lot. Nous avons adoubé le patriarche de la famille, le Comte André de Monpezat, père de 9 enfants dont le fils aîné est le Prince Henrik du Danemark, époux de l’actuelle reine Margrethe II.

Le vin de Cahors entra dans la chrétienté grâce à Jacques d’Euze, né dans cette ville en 1245 et dont il fut plus tard le bénéfique evêque avant de décéder sous la tiare du dernier des papes d’Avignon sous le nom de Jean XXII. Ce noble breuvage, François 1er, l’adopta à sa cour, et Henri IV, retrouvait un certain cousinage avec des rouges du royaume de Navarre. Souhaitons aujourd’hui que la tonique générosité, l’ample bouquet et la robe cramoisie de ce joli vin quercynois puisse toujours escorter souverainement les mets de la table royale du Danemark.

Cette région viticole est surtout marquée par la personnalité du vin de Quercy, le Cahors, un très ancien vignoble. A dominante atlantique, le climat du Quercy reçoit des influences méditerranéennes notamment par le vent, d’autant qui souffle au printemps et en automne.
Traditionnellement, les raisins sont égrappés, ce qui s’explique par la richesse des grains en tanin, à laquelle il ne convient pas d’ajouter l’astringence de la rafle. Étymologie : le nom de l’appellation vient de la ville qui a diffusé ces vins , Cahors anciennement Divina Cadurcorum, ville divine des Cadurques. Le vignoble de Cahors s’étend en effet au sud du Quercy, du petit village d’Arcambal en amont jusqu’à la limite du Lot-et-Garonne sur une longueur de 100 kilomètres environ de part et d’autre du Lot. Les vignes sont cultivées en plaine, à l’intérieur des nombreux méandres du Lot, mais aussi en terrasses sur les demi-coteaux et sur les rebords du grand plateau calcaire du Causse. Le vin de Cahors a des lettres de noblesse fort anciennes, le poète Clément Marot, originaire de Cahors le qualifiait de « liqueur de feu ». En Russie, les popes au XVIéme siècle l’utilisaient comme vin de messe. Dès 1971 le vin de Cahors est devenu appellation d’origine contrôlée. Son encépagement original est constituée de 70 % de Cot  ( appelé encore Malbec ou Auxerrois ) voire dans certains cas jusqu’à 100 %, entre  10 et 20 % de Merlot, et 10 % du cépage très tannique le Tanat, joints aux origines du sol et du sous-sol, donnent des vins très typés, savoureux aux senteurs de truffes, tabac, chêne et violette. Le Cahors peut se boire jeune, mais il est un vin de garde. Sa superficie plantée est de 4050 hectares, le vin produit est principalement du rouge, et sa production est de 155 370 hectolitres.

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