Mon nez est une sentinelle qui avance sur le verre.
J’invite le vin de France à se mettre à table.
La bouteille y est toujours la première invitée.
Le don de notre belle langue française avec ses traditions
drôlatiques, reconnaît aux œnophiles tout le « savoir »
de mirer, de «
humer » et de mettre en accord
la bouche qui goûte et la bouche qui
parle.
Jean Claude Denogens
Fondateur Grand Chancelier
de l’Ordre du Mérite Œnophile
Voici un aperçu de notre belle langue
française en son vocabulaire bachique, parfois du jargon pantagruélique et le
portrait caricaturé du docteur Jean-Max Eylaud poète écrivain-vigneron
Bordelais Prince de l’Ordre du Mérite Œnophile. Cet ami érudit, nous a laissé
en héritage quelque humour dans la définition des mots et termes utilisés
directement ou indirectement au service du vin.
(Extrait de son Glossaire
Vineux, illustration par Raymond Gautier-Constant)
« Le vigneron est un artiste
complet qui s’occupe de la vigne et du vin à tous leurs stades d’évolution pour assurer le
bonheur des gourmets. Le vigneron doit avoir patience,
persévérance, sens de l’observation, honnêteté et, même, parfois,
abnégation, toujours résignation et bon sens »
Jean-Max Eylaud
Poète écrivain-vigneron Bordelais
Vigne:
Arbuste
d’origine certainement divine, sauvé par Noé du déluge, sans lequel il ne
saurait y avoir avoir du vin, donc de santé et de joie pour l’humanité,
certainement aussi moins de poètes qui lui doivent leurs inspirations
bachiques.
(Extrait de son Glossaire Vineux du Docteur Eylaud)
Déguster : Ensemble fait d’un état d’âme, de cœur
, d’esprit, de gestes et de savoir pour « interroger » un vin et lui faire
dire toutes ses vérités, bonnes, moins bonnes, mauvaises… ou coupables.
« Mirer » un vin est le geste par lequel, soit dans
une tasse, soit au travers d’un verre, au besoin d’une bouteille, on vérifie et
apprécie la transparence et la limpidité d’un vin. Est-ce dire que l’on peut
avoir quelquefois des mirages ? Peut-être… si l’on a déjà beaucoup dégusté de
vins !
« Humer » Action faisant partie de l’ensemble qui
fait l’acte de dégustation en mettant en jeu les nobles propriétés de l’odorat.
Travail d’approche pour attaquer le vin. Rabelais a écrit « Humer le Piot » « Confrérie des
Hume-Piot du Loudunois » . Cette confrérie a été fondé en
Février 1967 dans le vignoble Loudunois, Coteaux de Saumur.
« Goûter » Qualité maîtresse pour le vigneron, le
négociant, le sommelier, l’œnophile, le maître de maison qui doivent avoir le
goût sacré de leur fonction, mais,
aussi, pour un vin : ensemble des saveurs, qui feront dire qu’il a «
bon ou mauvais goût »; qu’il est « droit de goût » ou qu’il a, même, un « goût
de travers ».
« Extase » Béatitude suprême de l’esprit et du corps dans laquelle peut plonger un vin parvenu au faîte de ses qualités et digne d’admiration suprême. (On retrouve souvent dans le verre le charme bucolique des paysages, avec le parfum vivifiant des champs fraîchement coupés).
« Extase » Béatitude suprême de l’esprit et du corps dans laquelle peut plonger un vin parvenu au faîte de ses qualités et digne d’admiration suprême. (On retrouve souvent dans le verre le charme bucolique des paysages, avec le parfum vivifiant des champs fraîchement coupés).
« Gorgée » Se dit d’une prise rationnelle de vin
et de sa « mise en bouche » pour le déguster convenablement. Cette gorgée peut
ou non franchir la gorge, c’est-à-dire être avalée ou crachée… mais pas sans
avoir pris contact avec le maximum de papilles gustatives mises à la
disposition d’un amateur de vins même plus ou moins averti.
La MÉMOIRE c'est comme un muscle,
ça se TRAVAILLE
La dégustation une
science… un art mais
avant tout un plaisir.
Déguster
c’est faire travailler avec attention, concentration, méthode responsabilité,
plaisir
Son ŒIL, son NEZ, sa BOUCHE
Son ŒIL, son NEZ, sa BOUCHE
Afin
de détecter, d’analyser, de déterminer
Les
différents défauts les différentes qualités, les diverses
Sensations
que provoque et procure le VIN
Et
les bien définir et les BIEN DÉCRIRE
« ŒNOPHILE » Mot composé de deux mots grecs voulant
dire : qui aime le vin. N’est cependant pas œnophile un buveur simple de
vin, moins encore un ivrogne. L’œnophile est l’amateur, le
connaisseur de bons vins bus avec sagesse. Un bon « œnophile » ordonné doit tenir à jour un livre de
cave : bouteilles précieuses heureusement entrées et hélas! justement sorties.
cave : bouteilles précieuses heureusement entrées et hélas! justement sorties.
Les contraires de l’œnophilie:
«
Avaler » Manière
primitive et péjorative d’absorber un vin sans prendre la peine de le déguster.
Est pire que boire qui implique, déjà, un certain respect du vin.
« Boire » Action par laquelle on absorbe tout liquide y compris les vins ordinaires. Se dit peu quand ces vins sont des grands crus car ils méritent mieux.
« Insipide » Comme chaque fois que l’on attribue ce qualificatif à quelqu’un ou à quelque chose, c’est pour marquer son peu d’intérêt à un type quelconque. Quand il s’agit de vin « insipide », ce paraît être la plus sérieuse injure que l’on peut lui faire. Comment imaginer, en effet, un vin sans saveur ? Un consommateur de vin peut-être insipide…
Mirer
! Humer ! Gouter ! Extase !
Pourquoi
le vin ne peut-il plus ?
Ainsi :
savoir dire la phrase
Qui
comblerait de superflus…
Pour
nous poser ce dur problème
Déguster
celui que l’on aime
Sans
nous montrer par trop chauvin.
Boire
un bon vin donne des ailes
Et
nous porte à tout dominer
A
cesser de nous chagriner
Aux
fins d’envolées éternelles.
Entre
être NONOPHILE et ŒNOPHILE,
Il
faut choisir …?
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